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Chronologie
Chronologie du site
600 ans avant l'ère chrétienne, les Grecs phocéens fondèrent des comptoirs le long de la Méditerranée (Marseille, Cassis, Taurentum, Toulon, etc.), pour ne parler que de ceux qui sont les plus rapprochés de notre région. C'étaient de paisibles travailleurs, surtout occupés de fabrications, de commerce et négoce, ne visant aucune ambition territoriale, encore moins impériale.
Ceux qui nous touchent de plus près, les habitants de « Taurentum ", s'étaient spécialisés dans la fabrication de poteries. Il est probable que, devant les diverses invasions de barbares, la population du littoral venait se retrancher, pour éviter le flot destructeur, sur les lieux les plus escarpés, les plus inaccessibles et probablement se mêler à ceux qui pouvaient déjà s'y trouver.
Les Ligures furent, sans nul doute, les premiers occupants importants à l'intérieur des terres. Ils refoulèrent les Ibères vers le Sud-Ouest. Ils créèrent plusieurs tribus. Les deux qui puissent nous intéresser furent les COMMONl, qui s'établirent dans notre région (forêt du CONIL dont « commoni » est une corruption) et les SALVIES, qui furent à l'origine de l'intervention romaine.
Ve siècle - Les Celtes ou Gaulois envahirent la Gaule et notre région, et s'affrontèrent avec les occupants, les Ligures. Mais ces deux peuplades finirent par s'entendre et fondèrent le peuple celto-ligure ; ces éléments ethniques peuvent constituer le fond de notre race. Il n'est nullement téméraire de l'avancer. La tribu ligure des Salyies essaya, plus à l'Est, de reprendre Antibes et Nice aux Massaliottes (Grecs phocéens de Marseille) qui les avaient reçues du Consul romain Opimius, qui lui-même les avaient enlevées aux Ligures Salvies. Les habitants de Massalia, alliés des Romains, firent appel à ces derniers et bientôt les légions romaines envahirent la Basse Provence jusqu'à Aix, qui fut leur première colonie, et poussèrent leur conquête jusqu'à Narbonne et fondèrent «la Narbonnaise", puis à l'Est du Rhône «la Provence ". Ces tribus amalgammées fondèrent le peuple gallo-romain.
Du Ve au VIIe siècle - Dès l'an 409, des invasions barbares eurent lieu. Les habitants de notre région cherchèrent refuge sur les hauteurs difficiles d'accès et favorables à la défense. Ceux du terroir se retirèrent sur la colline escarpée qui dominait le pays: le "Supra Rupes Veteris Bauceti ", dont ils firent un camp retranché. Ils descendaient dans la plaine, ou à mi-coteau, pour y cultiver leurs lopins de terre, et remontaient sur le ROCHER à la première alerte. Il subsista donc, dans notre pays, deux agglomérations, la plus importante, celle du Rocher du Beausset-Vieux, et la secondaire, celle des Cabanes, dans la plaine, à l'ouest du Beausset actuel.
Du VIIIe au Xe siècle - Ce furent les invasions des Maures d'Espagne ou Sarrazins qui dominèrent le pays pendant plusieurs dizaines d'années. Le "RUPES" joua un rôle très important, les habitants créèrent un véritable camp retranché sur l'ancien oppidum romain, pour pouvoir mieux résister et s'y défendre. Les Sarrazins furent définitivement vaincus par GUILLAUME, Comte de Provence, qui les chassa définitivement de la Provence (972). Guillaume devint la maître incontesté de la région, par la volonté de CONRAD LE PACIFIQUE, roi de Bourgogne et d'Arles.
Xe siècle - Guillaume, Comte de Provence, fit le partage de ses biens entre ses neveux, les Vicomtes de Marseille. La région du Beausset leur fut dévolue. Ils construisirent, sur le piton rocheux, un véritable château-fort avec donjon et double mur d'enceinte, dont il subsiste encore quelques vestiges (voir la plaque indicatrice, sur le chemin des Oratoires), l'agglomération se trouvait entre ces murs d'enceinte. Cette citadelle dut soutenir de nombreux sièges et combats, à en juger par les ossements et squelettes qui ont été recueillis et enfouis dans un ossuaire, au sud des bâtiments. Le siège le plus important paraît être celui de 1593.
Début du XIe siècle - Une partie des Vicomtes de Marseille, Pons de Peignier excepté, firent hommage à l'Evêché de Marseille du «CASTRUM DE BAUCET ». Pons de Peignier finit par accepter, mais ses fils refusèrent de s'incliner et continuèrent à lever des taxes.
1034 - Millésime porté sur la petite cloche qui se trouve au Beausset-Vieux, qui serait la plus vieille cloche de Provence et aurait été coulée sur place; ce qui laisse prévoir qu'avant la chapelle actuelle il devait y avoir une autre chapelle.
1164 - Les Evêques de Marseille construisirent la chapelle actuelle, sur l'emplacement du camp romain, indiquent les écrits consultés. Cette chapelle subit plusieurs transformations. Au début, elle fut appelée « Capella Veteris Bauceti ». Les litiges subsistèrent quant à la possession du château-fort.
4 septembre 1257 - Les Evêques de Marseille consentent à se dépouiller de leur juridiction sur la ville supérieure de Marseille, au profit des Comte et Comtesse de Provence Charles et Beatrix, qui, en échange, leur cèdent le château de Val de Signes et le territoire du château du Beausset-Vieux.
1506 - Les habitants du Beausset-Vieux, ayant petit à petit abandonné le « RUPES » pour venir habiter vers les terres fertiles, "aux Cabanes ". 1506 vit la translation de la paroisse du Beausset-Vieux au Beausset-Nouveau (Locus Novus). Cette migration débuta vers la fin du XIe siècle, très timidement, pour se terminer en 1506. A partir de cette date, la chapelle ne fut plus qu'un centre de pèlerinage comme il l'est actuellement. On montait périodiquement en procession, avec la Vierge qui avait suivi les derniers émigrants, et on la redescendait à la fin du pèlerinage. Il y avait alors deux pèlerinages par an : le jour de l'Ascension avec les "vertus" (plantes odoriférantes portées sur un brancard), le prêtre bénissait ces plantes et les distribuait aux fidèles. L'autre pèlerinage était le 8 septembre, fête patronale de la chapelle ; ce jour-là, les consuls (autorités civiles de l'époque) offraient un déjeuner au clergé, au corps municipal et aux notables (cet usage est tombé en désuétude).
1506 - Pour commémorer la descente de la paroisse en bas, un artisan local, dont on ne connaît pas le nom, a fait cet admirable groupe en bois d'olivier représentant la fuite en Egypte, que nous appelons communément «La Saumetto » (la petite ânesse). On remarque, avec étonnement, le couvre-chef de saint Joseph, que l'artiste a pourvu d'un chapeau en forme de melon.
En 1518 - Le sanctuaire fut appelé "Notre-Dame de Beauvezet". En 1534 - Le sanctuaire fut appelé "Capella de Pulcro loco ordinarie Baucetum".
En 1615 - Profitant de l'antipathie de RICHELIEU pour la noblesse, la communauté demanda au Parlement d'Aix d'ordonner la démolition du château-fort du Beausset-Vieux. Le démantèlement fut accordé aux frais des Evêques de Marseille.
En 1665 - Louis XIV, Roi de France, visite le sanctuaire ; il se rendait à Cotignac, en visite à Notre-Dame des Grâces. « L'oratoire de Saint-Louis ", situé au carrefour des écoles et route de Bandol, remplace la chapelle qui fut érigée en cet endroit pour perpétuer ce souvenir (chapelle démolie pendant la Révolution française) .
En 1712 - Les montées et les descentes de la Vierge du Beausset-Vieux, lors des processions, n'étant pas pratiques, et pour qu'il y eut une statue de Notre Dame en permanence dans la chapelle du sanctuaire, les paroissiens, avec l'assentiment de M. AUDIBERT, curé de l'époque, firent exécuter une copie de la Vierge. Elle fut exécutée dans les ateliers de Pierre Puget, à Toulon, par Louis OLIVIER, un élève du grand maître. C'est la statue que nous honorons actuellement.
En 1713 - La chapelle du Beausset-Vieux est appelée "Notre-Dame de Beauvoir". Elle conserve encore cette dénomination sur certaines cartes topographiques et touristiques. Cette appellation est tombée en désuétude car depuis assez longtemps on désigne la chapelle sous le nom que logiquement elle doit avoir : « NOTRE-DAME DU BEAUSSET-VIEUX ».
En 1720 - Préservation de la peste attribuée à l'intervention de Notre-Dame (voir le grand ex-voto exposé).
Vers 1794 - La statue de Notre-Dame du Beausset-Vieux, l'ancienne, qui se trouvait dans l'église paroissiale du Beausset d'en bas, fut brûlée sur la place publique par cinq énergumènes. Ces mêmes forcenés voulurent brûler la statue se trouvant au Beausset-Vieux. Ils s'y rendirent nuitamment mais, d'après les écrits, ils furent terrassés par une flamme sortant du cœur de la Vierge. Ils moururent, sauf un qui s'était repenti, d'une étrange maladie convulsive.
Vers 1794-1795 - Quatre courageux Beaussétans, dont le nom est perpétué sur une plaque posée au début du "PAS DE LA VIERGE", au sanctuaire, enlevèrent, la nuit, la statue pour la cacher chez l'un d'eux, BARBAROUX, dit « Gambarre », où elle resta dix-huit mois, puis chez un autre, EYNAUD, dit "Farine", où elle resta six mois, puis enfin au Beausset, rue des Pénitents Noirs, de 1796 à 1802.
1795 - La chapelle est vendue comme bien national. Elle fut achetée par Etienne RICHAUD, pour qu'elle ne tombe pas dans des mains impies.
1802 - La statue de Notre-Dame est restituée au clergé. Elle restera exposée dans l'église paroissiale jusqu'en 1844, époque à laquelle elle fut remontée dans la chapelle du Beausset-Vieux.
1804 - M. le Curé BEUF rachète la chapelle du Beausset-Vieux pour la remettre à la Fabrique (Conseil paroissial).
1805 à 1843 - Travaux importants au sanctuaire.
24 mai 1849 - La statue de Notre-Dame est solennellement remontée au sanctuaire, après un vœu fait par la paroisse et M. le Curé ROUVIER, fondateur de l'église actuelle du Beausset achevée en 1857.
4 novembre 1849 - La statue est redescendue dans l'église paroissiale pour enrayer l'épidémie de choléra morbus qui avait déjà fait 60 morts. Dès son arrivée, ce furent d'incessantes supplications et l'ouverture d'une neuvaine. Le dernier jour de la neuvaine, le 24 novembre, le choléra cessa brusquement ses ravages.
Décembre 1849 - La Vierge est ramenée en procession au sanctuaire. La statue de saint Roch est également portée par les hommes. La statue de Notre-Dame restera au sanctuaire, celle de saint Roch sera redescendue.
Mai 1850 - Les habitants de Saint-Cyr vinrent, en très grand nombre, pour remercier la Vierge de les avoir protégés du choléra.
1850 - Nouvelles réparations au sanctuaire. Pose d'un autel en marbre, acquisition de bancs. Erection d'un oratoire à la Mère de Dieu. Plantation de cyprès.
1854 - Erection d'un grand calvaire, à l'extrémité Nord. La Croix et le Christ furent offerts par Mme Roseline ETIENNE, de Marseille. Le Christ est actuellement exposé dans un oratoire de la chapelle ; il paraît être du XVIIe siècle, mais aucun écrit ne le confirme.
1865 - Une épidémie de choléra est évitée grâce à l'intervention de Notre-Dame. Des médaillons se trouvant dans le chœur de l'église de Notre-Dame de l'Assomption, au Beausset, en perpétue le souvenir et la reconnaissance.
1906 - A la suite de la dévolution des biens du clergé, la chapelle fut attribuée au Bureau de Bienfaisance du Beausset, mais laissée à la disposition des fidèles pour l'exercice du culte.
1907 - Première organisation des pèlerinages du 2 juillet. Nouvelle impulsion donnée par le chanoine CLAPPIER, qui sera curé de 1907 à 1919.
1910 - Visite au sanctuaire de Mgr GUILLEBERT, évêque de Fréjus et Toulon. Confirmation de 170 enfants. PIE X bénit la dévotion à Notre-Dame et accorde deux indulgences plénières, pour sept ans, lors des pèlerinages des 2 juillet et 8 septembre.
8 et 9 septembre 1912 - Organisation des grandes fêtes à l'occasion du bicentenaire de la statue de Notre-Dame du Beausset-Vieux, en présence de trois évêques : Mgr GUILLEBERT (Fréjus), Mgr FABRE (Marseille), Mgr CASTELLAN (Digne) et le R.P. abbé MITRÉ DE LERINS. Au cours de ces cérémonies a lieu le couronnement de la statue de la Vierge, de l'enfant-Jésus et l'imposition du sceptre. Plus de 3.000 pèlerins y assistèrent.
17 juillet 1915 - BENOIT XV bénit la belle dévotion à Notre-Dame du Beausset Vieux et accorde à perpétuité quatre indulgences plénières : Lundi de Pâques, Lundi de Pentecôte, 2 juillet et 8 septembre.
6 septembre 1936 - Un formidable incendie se déclare dans la forêt de l'Ermitage. Les plus beaux chênes sont brûlés. Le calvaire, y compris la croix en bois, est entièrement calciné; le Christ, seul, est miraculeusement épargné, sauf trois doigts de la main droite. (Le Christ se trouve actuellement dans la chapelle.)
8 septembre 1936 - M. le curé PERRIMOND lance un appel pour l'érection d'un nouveau calvaire. Une première quête est faite. Le Christ est détaché des armatures en fer de la Croix et provisoirement placé dans la salle des Pèlerins.
Octobre 1936-1937- Un Christ en fonte de fer est commandé. L'érection du nouveau calvaire est décidée. Le nouveau calvaire est terminé. (C'est celui qui est éclairé toutes les nuits.) Le socle a été monté avec les pierres de l'ancien calvaire. La croix est en cornières de fer et plaques de fer contenant du béton armé. Le Christ modèle Bouchardon est en fonte de fer. Le tout fait un poids de 1500 à 1800 kilos. La bénédiction du nouveau calvaire a été faite par Mgr SIVAN, vicaire général de Fréjus (50 jours d'indulgence aux personnes qui salueraient la Croix en disant: « 0 CRUX, AVE»). De tout temps, les divers pasteurs qui se sont succédé dans la paroisse du Beausset ont apporté tous leurs soins au sanctuaire, malgré les grandes difficultés de réalisation, surtout transport des matériaux.
Pâques 1961 - M. le curé BAUD lance un appel à tous les Beaussétans pour l'aider dans la restauration du sanctuaire qui menace de tomber en ruine. Il faut faire vite, bien et agir avec persévérance. L'appel est entendu, et depuis, tous les samedis, une équipe de travailleurs bénévoles de tous âges et toutes conditions monte au Beausset-Vieux pour restaurer le vieil et cher ermitage. La Municipalité du Beausset (M. DE COMBRET, maire et conseiller général), les entreprises locales et certaines régionales, des négociants en matériaux, des bienfaiteurs de toutes sortes ont apporté une aide efficace à cette belle œuvre. Les pèlerins et visiteurs aident aussi par leur obole. Tous apportent leurs encouragements à persévérer dans cette noble et belle tâche: le « Livre d'Or» ouvert en 1961 en est un précieux témoignage. Un dossier a été constitué dans le cadre des « Chefs-d'œuvre en péril» de l'O.R.T.F.
Le 5 juin 1965, sur la chaîne de «Paris-Inter », nous avons répondu à l'invitation de M. Pierre Delagarde, Directeur national de cette campagne en faveur des restaurations et sauvetages des monuments de France. Nous sommes en relation épistolaire avec le Touring-Club de France et divers organismes régionaux qui encouragent et cherchent à promouvoir d'autres entreprises et restaurations dans la France entière, pour sauver et défendre ce magnifique patrimoine historique, religieux et artistique.
Octobre 1966 - M. le curé Lucien BAUD a quitté la paroisse du Beausset. Sa nomination à Saint-Tropez laisse un grand vide parmi nous. Ce fut un coup très dur, pour notre chef et pour nous-mêmes. M. le Curé Jean BOURGUE le remplace à la tête de la paroisse. Les travailleurs et leurs amis lui souhaitent la bienvenue et espèrent trouver en lui le continuateur de l'œuvre si magnifiquement lancée par M. BAUD. Que tous les "Amis du Beausset Vieux", que tous nos bienfaiteurs, que les pèlerins et visiteurs soient persuadés que l'œuvre entreprise ne s'arrêtera pas : les travailleurs, secondés par tous ceux qui voudront bien les aider, poursuivront avec une opiniâtreté encore plus grande cette noble et belle tâche, dont les réalisations peuvent être constatées hebdomadairement.
13 décembre 1969 - A cours d'une très belle cérémonie, au Beausset-Vieux, M. le curé BAUD reçoit, pour son initiative et son action en faveur de la restauration du Beausset-Vieux, le diplôme et la médaille de chevalier du Mérite et du Dévouement Français. Les travailleurs bénévoles du Beausset-Vieux reçoivent le diplôme et la médaille d'or du Mérite et du Dévouement Français. Mgr Gilles BARTHE, évêque de Fréjus et Toulon, remet aux travailleurs bénévoles le diplôme et la médaille du Mérite Diocésain.
Fin décembre 1969 - Le sanctuaire du Beausset-Vieux est désormais inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, ce qui entraîne la protection du monument et du site par le Ministère des Affaires Culturelles.
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